Maison de Mayouche
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 Chroniques de Philipus Aficus

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Mayouche

Mayouche


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MessageSujet: Chroniques de Philipus Aficus   Chroniques de Philipus Aficus EmptyMer 23 Mai - 23:39

Philipusaficus a écrit:
Montauban , le 24 janvier 1460

Philipus faisait une ultime relecture, histoire d’éviter la mésaventure qui lui était arrivé dans son traité des véritables causes de la guerre civile guyennoise, où il avait affublé Betoval et Garzimlebo, par la grâce d’un titre erroné, d’un chapeau rond et d’une bouteille de chouchen en lieu et place du vénérable vin de Bordeaux
Satisfait il se mit à écrire une missive, qui une fois achevée, fut jointe au parchemin qui devait être offert à la personne. Cette missive était adressée au duc Kronembourg :

Citation :
[rp]Votre Grace

Permettez-moi de vous adresser mes félicitations pour votre brillante réélection, après votre magistrale campagne électorale. Vous pourrez ainsi poursuivre le redressement de la Guyenne touchée par les troubles qui l’ont secouée dernièrement. , et évidemment de l’Eglise guyennoise qui en a bien besoin
En signe d’amitié aristotélicienne, permettez-moi de vous offrir le premier chapitre de ma chronique de la guerre civile guyennoise de 1459.Bien que vous risquiez d’être fort occupé, comme votre conseil à œuvrer pour la Guyenne, peut être trouverez vous le temps d’y jeter un œil et d’apprécier cet écrit qui jette sur ce conflit un regard je l’espère sans concession mais aussi pertinent

Avec toute mon admiration et mon respect

Maitre Aficus , avocat de Guyenne[/rp]

Une fois cette tache accomplie, Philipus s'autorisa quelques moments de repos.Si le premier chapitre était achevée et si les suivants allaient lui demander autant de labeur, il n'allait pas avoir souvent l'occasion de souffler.
Qu'importe le premier chapitre était prêt à être publier et il ne fallait pas décevoir ses premiers clients qui avaient accepté de débourser 10 écus pour cet écrit :


Citation :
[rp]Chronique de la guerre civile guyennoise de 1459 par maitre Aficus Philipus

Dédicace

Toute personne se plongeant dans l’art difficile de l’écriture espère le secours d’une muse qui l’inspire. Je tiens à remercier la mienne, une jeune demoiselle dont le nom de famille sera bientôt en Guyenne, aussi célèbre que celui de Namaycush : dame Desyr Louvelle que j’ai eu la joie et l’honneur de rencontrer à Montauban. Son incompréhension devant l’accueil qui lui fut réservée à Montauban, m’a conforté dans le bien fondé de l’écriture de cette chronique. Il est bon de ne pas laisser tomber dans l’oubli, les événements qui ont secoué notre Guyenne. L’ignorance est l’un des pires fléaux qui soit car elle conforte l’assise des tyrans

Introduction

Ami lecteur , si tu as lu mon traité sur les véritables causes de la guerre civile guyennoise où je me suis penché sur les causes externes du pire conflit qui puisse exister : celui qui voit le frère se dresser contre le frère, le voisin contre le voisin, sache que tu trouveras dans cette chronique un exposé des causes internes de ce conflit et un exposé de son déroulement
.C’est un conflit qui peut paraitre compliqué et incompréhensible pour certains, un conflit que d’autres tout au contraire ont intérêt à réduire à certains faits simplistes

Je ne m’étendrais pas sur les causes externes de cet affrontement qui ont joué le rôle principal dans son déclenchement, mais sur ce qui s’est passé en Guyenne même, où des tensions accumulées depuis un long moment ont contribué à alimenter le brasier de la guerre civile

Ce qu’il y a de fascinant dans cette guerre c’est qu’elle a mis fin à l’expérience d’une vie sociale, politique et religieuse originales dans le royaume de France. Cette expérience était elle une tentative d’atteindre l’idéal de la vie en société prônée par Christos ou au contraire une monstrueuse perversion ? Nous ne le saurons jamais, cette expérience s’étant achevée dans la lutte fratricide.

Avant d’entrer dans le détail du conflit proprement dit, il convient de se pencher sur la Guyenne, afin de comprendre pourquoi elle a replongée dans les troubles intérieurs

Chapitre 1 : un duché aspirant au calme


Citation :
« Et toi, Gracius, si tu veux aussi devenir un de ces bergers qui guidera le troupeau, tu devras laisser choir ton glaive, car les armes sont sources de violence alors que tu auras mission d’enseigner l’amitié et l’amour de Dieu. »
Vita de Christos chapXIII : Christos s’adressant au centurion Gracius

En cette fin d’année 1457, c’est un duché en plein marasme économique, sortant d’une longue guerre contre ses voisins, marqué par les habituels troubles intérieurs, qu’a récupéré la duchesse Melior de Lioure. .C’est un duché en cessation de paiement, dont l’exercice de la justice est devenu un sujet de dérision dans le monde judiciaire .Il n’y a pas jusqu’aux brigands qui ne fassent un détour tellement les finances ducales sont délabrées

1 Une pause salutaire

A la lueur des évènements, la duchesse Mélior de Lioure était la personne qu’il fallait à la tête de la Guyenne, à ce moment là. Auréolée de son statut d’ancien membre de la cour d’Appel, avocate du Dragon, elle évita l’instrumentalisation de la justice à des fins partisanes. Ainsi elle choisit comme procureur, celui qui allait devenir un des meilleurs juges que la Guyenne ait connus, Barryroots, dont la formation juridique sera complétée par un autre avocat, Maitre Betoval
Elle lança à travers le parti GPS, dans l’arène politique plusieurs personnalités qui allaient compter dans la vie du duché : Barryroots on l’a vu, mais aussi Sophie Aficus et Emi qui deviendront duchesses de Guyenne

Le passage de Mélior à la tête de la Guyenne fut décisif, en ce sens qu’elle ancra la Guyenne dans une nouvelle alliance qui allait tenir à l’écart les ennemis de la Guyenne: le Ponant .Face à la crise provoquée par l’excommunication du maire de Montauban Kindjall par l’évêque Bardieu, elle refusa de faire intervenir la justice et la force armée contre le maire Kindjal et le tribun Sancte, inaugurant de ce fait une tolérance envers ce qui allait devenir la Réforme et son promoteur Sancte

Toutefois ce refus de la haine religieuse incarnée par Bardieu n’ira pas jusqu’à mettre en procès Bardieu pour trahison, comme cela pouvait se faire légalement .Et c’est là qu’on voit une faille dans le comportement qui sera une constante chez Mélior de Lioure. Cela s’était vu quand elle se renseigna auprès de la chancellerie pour voir si le concordat guyennois qui posait des problèmes juridiques pouvait être cassé .l’intervention de l’évêque de Bordeaux Aurélien et les menaces suggérées suffirent à la faire reculer. Entre sa carrière remarquable (elle sera nommée à la tête de la Pairie) et les Guyennois, elle privilégiera toujours sa carrière.

2 Le refus des extrémistes

Quand vous courrez après le moindre écu pour combler un déficit supérieur à 150000 écus, quand vous savez que le moindre trouble peut annihiler des mois de redressement économique, vous êtes alors moins sensible aux chicaneries et aux plaintes issues entre autres des querelles politiciennes .Cette attitude était aussi partagée par les Guyennois, pressurés d’impôts pour redresser financièrement la Guyenne. C’est ainsi qu’un Lachainep après avoir fait la preuve de son incurie à la tête de la mairie de Montauban, pouvait exhiber son certificat de baptême à chaque élection municipale. Cela n’empêchait pas les Montalbanais de choisir invariablement comme maire, le Réformé Sancte, qui lui savait gérer une mairie.

Aux habituels magouilleurs essayant de trouver un moyen de contourner le vote des Guyennois au nom d’une prétendue foi aristotélicienne, la majorité des notables mettait en avant la nécessité du redressement, ne voulant pas revivre la période cauchemardesque que la Guyenne avait connue .

Les quelques incursions en Guyenne d’éléments extérieurs hostiles achevèrent de convertir à cet état d’esprit la population guyennoise qui appréciait de voir sa défense assurée , y compris par un excommunié comme Eymerich.
Il n’est pas jusqu’ à l’Eglise qui ne fut consciente qu’appliquer cette invention de l’excommunication latae sententiae, ne pouvait qu’aboutir au désarmement de la Guyenne, puisque si l’excommunié Eymerich quittait la seule armée guyennoise existante ,alors celle-ci serait de facto détruite.
Or en ces temps de déficit, le conseil ducal n’avait pas les moyens nécessaires à la création d’une nouvelle armée ducale .C’est pourquoi violant son propre droit, l’Eglise en la personne du cardinal Clodeweck, par un tour de passe passe que n’aurait pas désavoué le Sans Nom, fit mine de croire qu’Eymerich ne commandait plus l’armée, ni n’en faisait partie. Cela évitait de reconnaitre qu’une bonne partie de l’ost était par la commission des faits, excommunié (excommunication latae sententiae en latin).
C’était ça ou provoquer une épreuve de force où l’Eglise localement sur le déclin, et apparaissant de plus en plus comme un fauteur de troubles, avait tout à perdre.

Malgré les protestations d’un Alexandre*ou d’une Istar, qui désespérant du vote des Guyennois partirent régner sur les chèvres du Rouergue, ce compromis triompha

Ets ce à dire que la, Guyenne avait réussi à éviter les maux qui touchent ordinairement les provinces ?

3 Les nuages s’amoncellent

C’est la situation désastreuse de la Guyenne qui avait fait taire les querelles politiciennes. Le retour à la normale, notamment le retour à l’équilibre financier, ne pouvait que réveiller les querelles et les appétits de certains. Appétits de gloire politique mais aussi les appétits financiers puisque officiellement pour des raisons de sécurité, les montants financiers étaient à nouveau cachés aux contribuables depuis le retour à l’équilibre financier. Et comme le déficit de 150000 écus avait été comblé, il était logique de penser que puisque le montant des impôts avait à peine bougé, qu’il y avait de l’argent à prendre au château et chez les Guyennois

C’est ainsi qu’on vit arriver une population attirée par la nouvelle prospérité guyennoise , parfois avide de prébendes comme la famille Decastelcerf , population en grande partie étrangère à la mentalité de modération et de tolérance d’une bonne partie des Guyennois ,(présomption d’innocence, conditions d’éligibilité réduites au minimum : ça peut choquer le sens de la « justice » de certains)

La majorité des Guyennois habitués à cette gestion en bon père de famille, loin de tout esprit partisan, ne vit pas que ce qui avait fait que la Guyenne avait pu éloigner les extrémistes et fauteurs de troubles était en train de disparaitre .Pire en amenant à un moment critique à la tête du duché des gens incapables de faire face à la moindre crise, ils allaient indirectement contribuer à l’embrasement de la Guyenne, car il est bien connu qu’en cas de tempête il faut un capitaine qui puisse tenir la barre.
Or les derniers régnants ne brillèrent guère par leur charisme et leur autorité. Ainsi le duc Leepo vit son autorité minée par les rumeurs courant sur sa coupable indulgence envers son épouse taxée d’incapable dans les postes qu’elle occupait. Le précédent duc Drykern excédé entre autres par les querelles habituelles entre conseillers. , fit preuve d’une telle inertie que pour la première fois depuis deux ans eut lieu un coup d’état.Ce coup d'état fut initié par Archybald et avalisé après coup par le pouvoir royal. Le succès du coup de force et l’apathie des populations ainsi que des notables fut noté par Archybald et ses futurs alliés

Le destin de Sancte est la plus parfaite illustration de cette originalité guyennoise qui va être remise en question. Solidement installé à Montauban, faisant parti des notables de Guyenne, profitant du sentiment anti extrémiste de la majorité des guyennois mais aussi de l’indigence des autorités locales de l’Eglise , le chef des réformés guyennois put croire qu’il allait toucher au but en devenant conseiller ducal .Il fallait certes compter avec les rivalités et les jalousies illustrées par un Vlad ,qui se souvenant subitement en tant que candidat d’une liste rivale que Sancte était un dangereux hérétique , avait saisi la Pairie .
Cette saisie en mai 1459 s’était toutefois heurtée à l’indifférence guyennoise en matière religieuse , puisque Sancte élu conseiller ducal avait pu siéger .Et cela malgré une excommunication latae sententiae de Sancte qui aurait du s’appliquer au duc Leepo et à son conseil

Il y avait aussi l’ultime tentative du maire de cahors, Bardieu, qui n’en étant pas à un crime prés puisque son statut de clerc lui assurait de facto une impunité judiciaire, commença à se constituer au détriment des caisses municipales, un arsenal militaire et un trésor de guerre en vue de mettre à bas disait il l’hérétique Sancte :

Extrait de la déclaration du conseil municipal de Cahors rédigé par Messire Montalban:
Citation :
Vu les différentes fonctions de l'individu, curé de confession romaine pour la paroisse de Cahors, recteur de l'Ordre Cistercien et grand pourfandeur de réformés, ce même programme prévoyait de transformer purement et simplement la paisible ville en place forte et arsenal pour une future croisade militaire sur Montauban, ville réformée, dirigée par certains "hérétiques" de renom dont le dénommé Sancte, et celà, le conseil communal de Cahors, s'y refuse, pour le bien de la ville, ou le sang a trop saigner auparavant à cause de la folie de poignées d'hommes lui étant étrangers.


. Mais cette tentative fut coupée nette par les Cadurciens horrifiés des exactions de leur maire et qui le renversèrent sans attendre l’aval du conseil ducal.

En fait les tentatives de Vlad et de Bardieu à quelques mois prés auraient pu connaitre un meilleur sort
Car ce ne sont ni les rivalités politiques, ni la menace réformée réelle ou imaginaire, les soubresauts d’une Eglise déconsidérée, ou l’arrivée de populations venant s’installer en Guyenne et ayant du mal à accepter le fonctionnement judiciaire et politique de la province, qui vont déclencher la crise. Non la crise va venir de l’extérieur .Elle permettra à ceux qui ont été privés du pouvoir, qui savent qu’ils ne peuvent gagner en temps normal une élection, de prendre le pouvoir en Guyenne
Le conflit de la reine Nebisa contre le Ponant fut une bénédiction pour eux (voir le traité sur les véritables causes de la guerre civile guyennoise )


4 Documents annexes

Traité du Ponant signé par la duchesse Mélior et publié par voie publique le 7 février 1458
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=45824331#45824331

Premières frictions au sujet du concordat guyennois après que la duchesse Mélior de Lioure ait saisi la chancellerie au sujet de la validité du concordat guyennois
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=1789941&start=0

Appel de la duchesse Mélior du 11 avril 1458 à rejoindre l’armée commandée par le Spinoziste Eymerich pour repousser une armée hostile
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=49801636#49801636

Excommunication latae sententiae à travers la personne d’Eymerich du 8 mai 1458.Maelis de Tourraine sera ‘officiellement nommée chef de l’armée El Equator pour contourner l’excommunication latae sententiae. Eymerich restera de facto à la tête de l’armée, dans la plus parfaite hypocrisie
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=51331687#51331687

L’excommunication de l’évêque Bardieu contre le maire Kindjall: un acte de trahison selon le coutumier, qui restera impuni, encourageant la récidive.
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=48372798#48372798

Déclaration publique du 1er juillet 1458 du curé de Montauban, Bender pour fustiger la mise à prix du maire Sancte par Bardieu pour le faire assassiner. L’auteur de cet acte de trahison et désigné comme tel par le curé Bender, ne sera jamais poursuivi .Où l’on voit que les fauteurs de trouble ne sont pas ceux que certains ont dénoncés comme tels, pour justifier la prise du pouvoir en Guyenne durant l’été 1459, par le baron Koyote
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=54049005#54049005

Excommunication latae sententiae du 11juin 1458 de Sancte qui restera pourtant maire jusqu’au 21 décembre 1458 ,sans que les ducs et conseillers ducaux élus durant les mandats de maire de Sancte ne s’émeuvent de cette excommunication qui selon le droit de l’Eglise devrait aussi les excommunier. Parmi les conseillers, un certain Archybald. Devant la fermeté du pouvoir ducal, l’Eglise ignorera l’excommunication par la commission des faits des différents conseils ducaux, se décrédibilisant un peu plus
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=53064460#53064460

Déclaration du conseil municipal de Cahors du 19 mai 1459, refusant de suivre le maire Bardieu dans le massacre programmé de Montauban et justifiant le renversement de leur maire
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=63834770#63834770[/rp]
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Mayouche

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MessageSujet: Re: Chroniques de Philipus Aficus   Chroniques de Philipus Aficus EmptyMer 23 Mai - 23:39

Philipusaficus a écrit:
Montauban le 30janvier1460

Philipus vérifiait les parchemins qui allaient être mis en vente. Le premier chapitre de sa chronique, sans bruit et sans tapage avait trouvé son public, loin de toute polémique. Le choix de la période de publication, juste après les élections ducales, s’était avéré judicieux
Avec ce nouveau chapitre, il allait entrer de plein pied dans la période qui avait tant meurtri la Guyenne
Mine de rien, le travail de copie s’était révélé long , puisque pour des raisons de sécurité, Philipus avait refusé de confier au premier scribe venu , le soin de recopier ce chapitre de la chronique

Citation :
[rp]Chronique de la guerre civile guyennoise de 1459 par maitre Aficus Philipus


Chapitre 2 :une prise de pouvoir presque sans accros (4 aout-23 aout1459)


Citation :
« Dieu s’exprime par le suffrage ; qui conteste les résultats du suffrage librement exprimé, conteste Dieu »
Paroles de l’apôtre Nikolos aux révoltés d’une cité. Hagiographie de Nikolos, apôtre de Christos chapitre 6

Citation :
Nulle honteuse manipulation aboutissant à l'éviction d'un maire légitimement élu par la voie du peuple, quand bien même celui-ci est convaincu d'hérésie et de faute d'apostasie, ne saurait être tolérable. C' est pourquoi j'insiste et vous demande de pardonner cette Eglise qui préfère appeler au meurtre et à la Haute Trahison plutôt que d'aimer les siens et de les protéger du vice et du péché que représente l'hérésie galopante ayant jeté son dévolu en Guyenne.
Paroles du curé de Montauban Bender pour condamner l’appel au meurtre du maire excommunié Sancte par l’ évêque Bardieu


Quand le 29 juillet 1459, les conseillers après prés d’une semaine de tractations se mirent d’accord pour élire comme duc de Guyenne, Sancte, peu de gens imaginaient alors que la Guyenne allait basculer dans la guerre civile. Certes l’élection à la tête du duché d’un personnage si controversé allait engendrer des réactions négatives prévisibles .Mais nul doute que si l’affaire n’en était resté qu’au niveau de la Guyenne, ceux qui allaient renverser le conseil ducal ne seraient jamais arrivés à leurs fins

1 Un renversement parfaitement organisé


Pour ne pas passer aux yeux de l’opinion pour des traitres, il fallait trouver un prétexte pour renverser le conseil ducal. C’est le cardinal Clodeweck qui allait le fournir
Poursuivi par la justice royale, alors que son procès en Haute Cour de justice allait s’ouvrir, il était d’autant plus enclin à obéir aux souhaits de la couronne que l’élection de Sancte comme duc traduisait la faillite complète de l’Eglise guyennoise .Cette dernière avait jusqu’ici brillé par son absence en Guyenne, comme l’archevêque Aurélien plus préoccupé de parader au Louvre en tant que Grand Aumonier de France, que de s’occuper de ses ouailles en Guyenne.
Le 4 aout le cardinal Clodeweck fulminait une excommunication latae sententiae contre 9 conseillers ducaux .Il est à rappeler que lors du précédent règne du duc Leepo, l’excommunié Sancte avait pu siéger au conseil sans que le cardinal Clodeweck qui ne pouvait ignorer cela, n’excommunie le reste du conseil ducal par la commission des faits. Mais en deux mois la conjoncture avait changé

En effet le conflit entre le Berry et ses voisins tourangeaux et bourbonnais avait dégénéré en un affrontement entre les provinces agresseurs du Berry et les provinces du royaume membres de l’alliance du Ponant. Le 12 aout, la nouvelle reine élue, grâce entre autres par les voix des ennemis du Ponant, refusa de reconnaitre Sancte comme régnant
Le refus royal mit à mal l’autorité du conseil ducal dont la fidélité à l’alliance ponantaise ne faisait aucun doute. Devant les pressions, le 15 aout Sancte dut démissionner du conseil.

La crise aurait pu rester là, notamment avec le choix par le conseil ducal comme régente ,de la comtesse Agnès de Saint Just dicte Gnia, officier royal de surcroit. Mais la reine qui allait approuver plus tard la nomination à la Cour d’Appel de Kartouche ,(pourtant un hérétique aux yeux de l’Eglise) refusa Agnès de Saint Just comme régnante de Guyenne parce que disait elle dans son adresse aux Guyennois , elle ne saurait selon ses propres mots :
Citation :
entre un homme loyal, intègre et compétant et des excommuniés, hérétiques dépourvus d'honneur et de morale... le choix qui permet de mettre à l’abri la Guyenne, jusqu'à la tenue de nouvelles élections, d'une intervention étrangère ou d'un flottement périlleux... ce choix est vite fait

Ce fut donc un groupe de gens pourvus d’honneur et de morale qui s’en fut prendre le pouvoir à Bordeaux, au nom de la reine


2 Des « hommes d’honneur et de morale » pour sauver la Guyenne

Rares sont les occasions où une province a la chance d’avoir des gens de qualité pour prendre en main sa destinée. Attardons nous un peu sur certains d’entre eux qui prirent le palais ducal de l’Ombriere , leur modestie naturelle dut- elle en souffrir:

-Tout d’abord un ennemi déclaré de la couronne Dragonet, dont le verbe et les actions passées devaient inciter les Guyennois à montrer autant de respect et d’obéissance envers la couronne que lui en avait eu (ce n’est pas donné à tout le monde de se faire traiter d’enflure nobiliaire par la reine Nebisa qui a toujours refusé de le gracier, malgré sa demande)

-Comme tout chef de famille qui se respecte, Dragonet avait « embarqué » son fils Leandre, qui respectant la tradition familiale du retournement de veste avait lâché son poste de conseiller ducal alors en grand péril, pour un poste dans le futur conseil plus assuré. Son excommunication ne justifiait pas que l’on se prive de ses talents de gestionnaire, comme devaient en faire plus tard l’expérience, les Marmandais qui eurent le bonheur de l’avoir comme maire (imposer champs et échoppes de 50 écus, fallait y penser)

-De toute façon , l’excommunié Léandre était accompagné par un homme d’Eglise issu de l’ordre cistercien, ordre dont on peut se demander à la lumière des actions de son recteur Bardieu s’il n’est pas le pendant du Lion de judas( organisation Réformée régulièrement dénoncée par l’Eglise pour ses actes de violence que le Lion de judas justifie au non de sa foi)) .
Ce Cistercien répondant au nom de Kronenbourg avait été certainement formé sur le plan théologique pour expliquer pourquoi ce qui était interdit aux autres excommuniés du conseil ducal,(rester au gouvernement de Guyenne), était permis à Léandre(la vicomtesse Agnès de Saint Justayant pourtant fait comme Léandre une demande de levée d’excommunication ,demande qui sera en plus accordée). Malheureusement les Guyennais ne purent profiter de sa science théologique, leur inculture en matière religieuse leur interdisant la compréhension. Cela explique la sagesse de Kronenbourg qui préféra garder le silence

-A la tête de ce prestigieux aréopage, un parfait inconnu aux yeux des Guyennois à qui fut confié le soin de diriger ceux qui allaient renverser le conseil élu:le baron Koyote des Cieux, vassal direct de la reine et Pair de France .Ce personnage terne et sans grande envergure(il sera vite éclipsé par Archybald de Louvelle ) avait néanmoins une grande qualité : avoir. un contentieux personnel à régler avec Sancte(que la justice guyennoise avait refusé de trancher en sa faveur en rejetant sa plainte contre Sancte).
Cela explique que fut abandonné le choix plus logique de prendre quelqu’un de plus connu et d’expérimenté . Choisir par exemple un autre Pair de France, ancienne duchesses par deux fois de la Guyenne et qui plus est ancien Inter pares de la Pairie pour diriger la Guyenne aurait été plus cohérent. Mais dame Melior, fidèle à son habitude de ne pas se salir les mains et dont le destin était trop grandiose pour rester dans la pétaudière guyennoise ne pouvait décemment accepter cette besogne (diriger la Grande prévôté de France, un des offices royaux des plus prestigieux, ça a plus de gueule).
De toute façon son compagnon Archybald faisait parti du prestigieux équipage accompagnant le baron Koyote à Bordeaux

Pour finir n’oublions pas le maire de Bordeaux de l’époque , Pandacool , miraculeusement revenu d’entre les morts après qu’il fut frappé par la justice divine pour s’être livré à des expériences en sorcellerie portant sur la création d’homoncules ou multicomptus en latin (Hommes de taille réduite auquel les sorciers ou les alchimistes prétendaient pouvoir donner la vie) ,afin qu’ils puissent voter pour lui. Il était normal qu’il eut une place de conseiller ducal sous le premier règne de Kronembourg pour avoir ouvert les portes de la capitale au baron Koyote

3 une marche triomphale débouchant sur la guerre civile


Face à l’expédition militaire du baron Koyote, du coté du conseil élu, ce fut la stupeur. Aucun membre du conseil élu n’avait anticipé le fait que la reine puisse refuser Sancte comme duc
Comme cela n’avait pas été anticipé, tout comme la détermination du baron Koyote et de son entourage à prendre le pouvoir, les décisions du conseil dont pourtant plusieurs membres étaient des acteurs chevronnés de la vie politique, furent inadéquates. Elles furent d’autant plus inadéquates que fidèles à l’ordre du duc Leepo , plusieurs Guyennois étaient partis en armée ,secourir le Ponant , en vertu du traité signé par Mélior de Lioure. Parmi eux se trouvaient plusieurs membres du vieux parti historique, Horizons, comme le duc Garzimlebo et le vicomte Betoval. Ces hommes allaient manquer cruellement pour les partisans du conseil élu

Ainsi bénéficiant à la fois de la surprise, d’une Guyenne affaiblie militairement à cause de l’aide militaire envoyé au Ponant , d’un Ponant trop occupé à aider le Berry attaqué , et de l’aura, il ne faut pas l’oublier , conférée par la nouvelle reine, le baron Koyote put il sans encombre le 23 aout entrer triomphalement à Bordeaux .Lui et ses séides prirent ainsi la place d’un conseil en pleine déconfiture , dont les membres tout en protestant démissionnaient un à un , sans aucune velléité de résistance ou presque

Pourtant ce fut au moment du triomphe que les choses se compliquèrent pour le baron Koyote et ses partisans. En effet, un des conseillers du conseil élu, un novice en politique, mais qui avait déjà montré en tant que capitaine une rare autorité et une âme de chef comme n’en avait plus connu l’ost depuis le capitanat d’Archybald, décida de refuser le fait accompli .Non seulement il le refusa mais il entraina à sa suite l’état major de l’ost et les soldats de l’ost n’étant pas partis aider le Ponant
Pour ceux qui l’ignoreraient, l’ost guyennois c’était des sujets guyennois qui s’engageaient dans l’ost après contrôle pour vérifier leur moralité et leur qualité de sujet guyennois. Mal payés, en disponibilité quasi permanente, souvent amenés à négliger leur échoppe et leurs affaires, commandée par un capitaine élu tous les deux mois( parfois un incapable sur le plan militaire) : tel était l’ost officiellement loué par les autorités ducales qui se succédaient mais qui en pratique leur accordait peu d’attention, d’où un taux élevé de démissions. Ne restaient que les plus motivés pour défendre les valeurs du duché, le défendre en cas d'attaques extérieures, ainsi qu'assurer la protection de la population et du pouvoir légitime
Cet ost dont personne n’avait tenu compte tellement on était habitué à le voir obéir sans discuter aux autorités, par son refus d’accepter cette prise de pouvoir prit par surprise tout le monde, y compris le conseil élu de juillet.
Par cette décision l’ost jetait par terre la propagande qui présentait par avance ceux qui résistaient au baron koyote comme des rebelles Réformées, traitres à la Guyenne. Et tout affaibli soit il, l’ost représentait une force militaire susceptible de rallier ceux qui n’acceptaient pas que leur vote soit volé.

Un malheur n’arrivant jamais seul, l’insistance du baron Koyote envers Sancte pour lui faire quitter son armée qui le mettait à l’abri de tout procès, le fait qu’Archybald soit dans le camp de Koyote , et était connu pour haïr Sancte, au point de faire lancer contre lui un procès bidon durant une régence de 4 jours seulement :tout cela finit par ouvrir les yeux de Sancte qui avait pourtant démissionné du conseil élu
Quitte à être mis à mort civilement et socialement, voire tout court, autant résister par les armes estima t il .
Les opposants au baron Koyote, le régnant imposé, avaient dés lors un autre régnant à opposer : celui qui avait été choisi par le conseil élu et qui pour dénouer la crise était allé jusqu'à se retirer ,en vain

Pour le baron koyote et ses alliés la prise du château s’était déroulée sans accrocs. Mais malgré leurs affirmations pour laisser croire que l’opposition ne pouvait venir venait que d’une poignée de chiens de Réformés rassemblés autour de leur chef Sancte, ils se retrouvaient bien au final devant une guerre civile.

4 Documents annexes

Annonce du choix de Sancte comme régnant . A noter que sur les 9 conseillers pourvus d’un poste dans ce document, dans les mois qui suivent seul Orandin échappera à la mort, au procès ou à toute autre sanction. Cela en dit long sur la violence de cette guerre civile et la répression menée. : Une procédure judiciaire est même en cours actuellement pour faire condamner le duc du précédent conseil, Leepo, pour avoir accepté Sancte comme conseiller ducal
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=67823935#67823935

Le déclencheur de la crise : l’avis d’excommunication du conseil ducal lancé par le cardinal Clodeweck. Ici il s’agit du rectificatif du 5 aout , une erreur ayant été commise semble t il dans les noms transmis au cardinal
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=68221635#68221635

Refus de la reine de reconnaitre Sancte comme duc, en s’appuyant sur le concordat guyennois , et donc en niant le coutumier guyennois
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=68352768#68352768

Concordat guyennois contre coutumier guyennois dans le deuxième décret publié plus bas : l’affaire qui semblait réglée au profit du coutumier guyennois sera remise en cause à partir d’aout. A noter que parmi les3 conseillers qui ont voté contre la modification du coutumier guyennois , deux rejoindront le baron Koyote pour renverser le conseil ducal élu de juillet et seront récompensés par un siège dans le conseil du baron
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=65411650#65411650

Déclaration de la reine qui s’appuie sur des éléments moraux pour refuser tout régnant issu du conseil ducal
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=68776466#68776466

Appel du Primat de France du 13 décembre pour que l’hérétique Kartouche soit viré de la cour d’Appel par la reine Nebisa, . Curieusement les principes moraux affichés le 22aout 1459 par la reine, pour rejeter le conseil ducal issu des urnes, ne l’ont pas empêché d’accepter la nomination comme juge de la Cour d’Appel de Kartouche,« un homme dépourvu d’honneur et de morale » . Autre curiosité : cette annonce du Primat de France ne sera jamais affiché en Guyenne : histoire de cacher que le renversement du conseil élu de juillet 1459 est du à d’autres raisons que le prétexte religieux avancé ?
http://rome.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=441837#441837

Après la Guyenne, c’est au tour des autres régnants des provinces membres de l’alliance du Ponant de ne plus être reconnus par la reine
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=68906556#68906556

Au milieu des démissions des conseillers ducaux, la première déclaration d’appel à la résistance du conseiller Balthiér : premier grain de sable dans la mécanique de prise du pouvoir par le baron Koyote. L’Etat major et ce qui reste de l’ost encore actif en Guyenne vont le rejoindre peu après.
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=68643882#68643882

Première déclaration du baron koyote suite à la prise de Bordeaux. A noter la présence de l’excommunié Léandre dans ce conseil, au mépris de l’excommunication qui a pourtant servi à justifier le renversement du conseil ducal
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=68821986#68821986

[/rp]
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MessageSujet: Re: Chroniques de Philipus Aficus   Chroniques de Philipus Aficus EmptyMer 23 Mai - 23:40

Philipusaficus a écrit:
Enfin de retour à Montauban après un voyage où entre autres il avait pu constater que rien n’avait changé à Blaye. Ce n’était plus son problème depuis que la décision du duc avait eu comme conséquence involontaire de ne plus l’impliquer juridiquement dans la légendaire guerre locale du pain en tant qu’avocat

A Montauban, Philipus se retrouva avec du courrier en souffrance. En priorité il se mit à répondre à un client , pardon un « ami » venu chercher conseil, retrouvant les vieux reflexes languedociens où en tant que non avocat , son intervention avait obligé le juge à relaxer trois personnes et entrainé le conseil comtal à modifier le code de procédure pénale du légendaire codex languedocien qui dépassait les1000 articles

Une fois cette tache terminée, Philipus se mit à écrire au duc Kronembourg pour ,comment dire , accuser réception du message envoyé


Citation :
[rp] Méa culpa

Moi Philipus Aficus tiens à saluer la célérité du duc Kronembourg qui a mis prés de 40 jours depuis le début de la nouvelle année pour se décider à me radier du barreau de Guyenne, pour officiellement une absence au dernier trimestre.

Je me doutais que sa Grace avait apprécié en fin connaisseur le premier chapitre de ma chronique de la guerre civile guyennoise, où elle a pu comptabiliser les différents actes de trahison, de son supérieur dans l’ordre cistercien, le recteur Bardieu. Ce qui n’a pas empêché ce dernier d’accéder au poste actuel de procureur
Mais j’étais loin d’imaginer une telle impatience de sa Grace à vouloir connaitre la suite de ma chronique, au point de m’ôter ma charge d’avocat de Guyenne pour que je puisse entièrement me consacrer à cette chronique

Que sa Grâce soit rassurée : je suis conscient du retard que j’ai pris à l’écriture du chapitre 3 et je l’implore de m’en excuser.
Mais là j’essaye de comprendre comment un de vos prédécesseurs, le baron Koyote , alors que la Guyenne et le Périgord étaient en état de guerre , a pu confier la défense de Bordeaux à dame Mélior du Lioure , vassale du comte du Périgord Vonafred. C’est comme si la défense du Louvre, lieu de résidence de la reine ,alors en guerre contre la Bretagne, avait été assuré par un vassal du Grand duc de Bretagne Elfyn, ou les clés de la cathédrale de Bordeaux confiées au Réformé Sancte

Excusez-moi aussi pour le temps mis à répondre, toutefois inférieur à celui qu'il vous a fallu pour prendre cette décision de me radier du barreau de Guyenne . Mais je suis passé en lance à Bordeaux la semaine dernière. Et il faut comprendre que suite à l’incident qui eut lieu l’an dernier à la mi septembre (je ne veux pas accabler les deux malheureuses qui se ruent arme au poing sur 12 personnes : elles ont bien été assez puni pour leur geste suicidaire ),et craignant que cela ne se reproduise , j’avais plus la main sur la garde de mon épée durant mon voyage, que sur mon écritoire, pour vous répondre.

Respectueusement votre

Philipus Aficus
[/rp]

Et hop une fois la missive terminée et donnée pour être affichée sur voie publique , Philipus s'accorda quelques instants de détente .La suite du courrier attendrait
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MessageSujet: Re: Chroniques de Philipus Aficus   Chroniques de Philipus Aficus EmptyMer 23 Mai - 23:40

Philipusaficus a écrit:
Cahors, 27 mars 1460

Bon cela avait été le chapitre le plus dur à écrire, ce qui, avait déjà apporté du retard dans la rédaction du nouveau chapitre .Puis le sort s’en était mêlé.:Philipus avait appris que Maelis avait été attaqué par un brigand et laissée pour morte.
Aussi l’esprit anxieux, laissant moulin, farine et parchemin à Montauban, il s’était rendu à Cahors retrouver sa bien aimée

Rassuré sur son sort et restant à son chevet, il avait depuis fait venir ses notes à Cahors pour finir la rédaction de son nouveau chapitre.Mais il avait du en surseoir la publication, le temps que les élections passent , ne voulant pas jeter de l’huile sur le feu durant cette période propice aux passions
Evidemment l’’inconvénient de cette trop longue attente pour le public risquait d’être une certaine désaffection envers une suite qui tardait à sortir .Qu’à cela ne tienne, Philipus pour pallier à ce risque avait résolu de lancer une campagne « médiatique », par voix d’affichage et par crieurs publics

Bon voila une bonne chose de faite pensa Philipus en remettant l’annonce destinée à être lue à travers la Guyenne :
--
viré par {V}, ce n'est pas un pingpong du joueur
--
[hrp*]
Lien masqué : Tel qu'il est présenté, il est considéré HRP.
{Chucky}
[/hrp]

http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=78123857#78123857

Ça va me laisser un peu le temps de corriger le dernier chapitre
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MessageSujet: Re: Chroniques de Philipus Aficus   Chroniques de Philipus Aficus EmptyMer 23 Mai - 23:40

Philipusaficus a écrit:
Cahors, le 5 avril

Ni les menaces, ni les obstacles n’allaient empêcher Philipus de présenter son nouveau chapitre. Pourtant il ne se faisait aucune illusion : dés deux cotés la suite de la chronique allait faire bien grincer des dents
Il est vrai que j’ai eu la main lourde se dit Philipus, un sourire de satisfaction en se remémorant les passages relatifs à Sancte. Mais pour le moment c’est le cadet de mes soucis : mon enfoiré de beau frère l’a bien cherché.
Si inquiétude il devait y avoir, c’était plutôt de la famille Louvelle qu’il fallait chercher et de son représentant le plus connu en Guyenne.

Tout en sirotant sa bière , Philipus se demandait comment encore édulcorer son écrit .Puis il finit par remettre le nouveau chapitre pour la vente


Citation :
[rp]Chronique de la guerre civile guyennoise de 1459 par Aficus Philipus

Chapitre3 Des élections ducales pour mettre fin à la guerre civile ? (fin aout -21 septembre)

Citation :
La politique demande que l'on serve un Duché, et non un homme.
Paroles de Mélior de Lioure, écrites dans une lettre publiée pour se justifier de l’attaque d’une noble de Guyenne et d’une tête de liste candidate aux élections ducales de septembre 1459

Citation :
Ces individus ont de plus sauvagement étripée Sa grâce Melior de Lioure, Duchesse de Castelmoron d'Albret et Vicomtesse de Beaumont en Périgord, noble Dame que nous apprécions tout particulièrement.
Paroles de soutien de Vonafred , alors comte du Périgord, envers sa vassale Mélior de Lioure , à qui a été confié la « défense » de Bordeaux , capitale d’une province alors officiellement en guerre contre le Périgord

Ami lecteur, tu peux à juste titre t’interroger sur le titre de ce chapitre quand tu sais que justement cette guerre civile fut déclenchée par le refus du résultat des élections ducales de juillet, par ceux qui prirent le pouvoir à Bordeaux, à la suite du baron Koyote.
Tu peux d’autant plus être étonné de voir les deux partis en présence s’affronter lors des élections ducales de septembre 1459, que ceux qui avaient suivi le baron Koyote dans sa marche sur Bordeaux, avaient démontré que l’usage de la force primait désormais sur le vote.

La raison en est pourtant simple : si les deux partis en présence décidèrent de s’affronter sur le terrain des élections, c’est que sur le terrain militaire la situation avait abouti à un blocage

1 une Guyenne divisée en deux

Au soir du 23 aout nous avions laissé les forces du baron Koyote entrer sans aucune résistance à Bordeaux tandis que l’ancien conseil (que ses partisans appelleront le conseil élu pour mieux l’opposer au conseil imposé par la reine) était en pleine débandade et avait jusqu’ici renoncé à résister comme l’a montré la cascade de démissions au sein du conseil ducal, hormis l’ancien connétable Balthier qui anima alors une résistance insoupçonnée et sous estimée

Arrivé à la tête de forces en partie périgourdines, sous étendard périgourdin (à noter le paradoxe de « venir sauver la Guyenne » avec l’aide du Périgord, province alors en guerre contre la Guyenne), le baron Koyote se mit à recruter des forces, principalement dans les villes de Bordeaux, Blaye , voire la Teste
Puis une fois le recrutement effectué, les forces du baron Koyote se mirent à avancer pour en finir avec le conseil élu et les deux armées qui l’avaient ralliée. C’était une tache d’autant plus facile que l’agrément poitevin avait été retiré aux deux armées en question et que les forces guyennaises envoyés par le dernier duc de Guyenne, Leepo , pour aider le Ponant et fidèles au conseil élu étaient toujours engagées au Berry
Les maires des villes de l’intérieur dont la plupart s’étaient tenus dans l’expectative, finirent par ouvrir bon gré, mal gré, les portes de leur ville aux forces du conseil imposé

C’est arrivé aux portes de Montauban que les choses se gâtèrent. En effet l’immense majorité des Montalbanais connaissant leur ancien maire Sancte, et donc insensibles à la propagande présentant Sancte comme un chien d’hérétique voulant mettre à feu et à sang la Guyenne, avaient rejoint en masse les forces de l’ost qui avaient rallié le conseil élu
De plus outrés par ce qu’ils considéraient comme un déni de justice avec le vol de leur droit de vote, d’autres Guyennais avaient rejoint l’ost en tant qu’engagés ou en tant que volontaires. A cela s’ajoutaient aussi des Réformés venus d’autres provinces dans ce qu’ils considéraient comme la nouvelle Genève

C’est au final, dans les grandes lignes, une Guyenne de l’ouest comprenant la capitale et Blaye la troisième ville de la Guyenne, qui va s’opposer à une Guyenne de l’Est incarnée par Montauban, une des villes les plus prospères de Guyenne
Et comme ni le conseil élu ne peut reprendre Bordeaux, ni le conseil imposé prendre Montauban, la bataille va se porter sur le front électoral

2 Archybald Louvelle contre Sancte Von Frayner: quand deux frères ennemis s’affrontent

Certes la guerre civile ne se cantonne pas à ces deux personnages : c’est comme croire qu’il n’y a eu que des Périgourdins qui ont suivi un homme, Archybald lié au Périgord de par ses origines et ses liens familiaux, ou qu’il n’y a eu que des Réformés qui ont suivi Sancte. Mais cette phase où les deux forces en présence s’affrontent aussi sur la scène électorale, faute de pouvoir faire la décision sur la scène militaire, va voir chacune des forces en présence finir par être incarné par ces deux personnes, pour le meilleur et pour le pire

a) Sancte : le fossoyeur du conseil élu ?

Le début de la crise avait pourtant déjà révélé l’inconsistance et l’imprévoyance de Sancte en tant qu’homme d’Etat. La suite des évènements va montrer un Sancte piètre diplomate, un pitoyable chef de guerre qui prendra aux moments critiques les mauvaises décisions.
En tout cas lors de la campagne électorale où Sancte va présenter une liste, il donnera l’impression d’avoir fait une croix sur la Guyenne comme le semble prouver la suite des évènements .

Mais il faut reconnaitre à Sancte que durant cette période, il ne fut pas aidé par les autres leaders, ou supposés tels, du conseil élu encore présents en Guyenne. Ainsi Sophie Aficus acceptant un rôle de potiche et de faire valoir de Sancte, pour ne pas déplaire à son compagnon Sancte. Pourtant le bon sens devant l’apathie et l’incurie manifestes de Sancte, aurait voulu que celle qui fut duchesse de Guyenne prenne les choses en main. Cela ne fut pas fait .
Il y eut la vicomtesse Agnès de Saint Just, qui pourtant n’en étant pas à sa première liste conduite, fit une de ses pires campagnes électorales face notamment à un Dragonet qui pourtant disait tout et son contraire

Sans vrai chef, sans plan ou directives, tout ce petit monde se paya même le luxe, si on en croit les témoignages, de se déchirer entre eux .Ainsi on aurait fait comprendre à Balthier, celui qui avait rendu la résistance possible alors que les autres quittaient le navire, qu’il fallait laisser faire les « professionnels » , c'est-à-dire ceux qui avaient laissé le baron Koyote et ses « amis périgourdins » prendre tranquillement le contrôle de Bordeaux.

Tout le drame final des partisans du conseil élu tiendra donc en un nom : Sancte, à qui ils ont été identifiés à tort ,et à leur assimilation à des hérétiques, ce que l’immense majorité n’était pourtant pas
Alors qu’en face les partisans du conseil imposé s’étaient trouvé un vrai chef en la personne d’Archybald pour suppléer le terne baron Koyote

b) Archybald : le roquet de Mélior de Lioure ?

On ne peut parler d’Archybald sans parler de sa compagne Mélior de Lioure.
Ancienne duchesse de Guyenne, porte parole de la Pairie, noble de Périgord, Mélior de Lioure avait trouvé en Archybald une personne que les basses besognes ne répugnaient point .Cela évitera à Mélior de Lioure d’être impliqué dans des actions litigieuses ou scandaleuses comme les massacres qui suivirent la prise de Montauban en novembre 1459
Certains ont attribué à Mélior de Lioure, le changement d’attitude d’Archybald envers Sancte , qui aurait sacrifié son amitié envers Sancte pour accéder à la couche de Mélior .Vérité ou ragot, peu importe: dans la guerre civile leur association va faire merveille, à la différence du couple Sancte –Sophie Aficus.

Mélior apportera le prestige de son nom, l’appui de ses réseaux nobiliaires (si elle était en perte de vitesse en Guyenne, elle conservait ses appuis au Périgord) et de cour, sa connaissance du droit.
Etre amoral et immoral, dépourvu de scrupules et de pitié, Archybald apportera son pragmatisme, son sens du contact, des affaires et du terrain, son gout du travestissement et du réalisme brutal

c) Le baron Koyote et Dragonet : les ultimes dindons de la farce ?

Il est dur d’exister, surtout en temps de crise, quand on n’est qu’un pion sorti de son placard de la Pairie : pour cela il aurait fallu du charisme, de l’autorité et du caractère
D’ailleurs que retenir de l’œuvre du baron Koyote durant la période où il occupa le trône de Guyenne?
Se fendant au cours de son règne de trois communiqués adressés aux Guyennois , il semble que son rôle se soit borné à faire le pied de grue en attendant qu’on lui ouvre les portes de la chancellerie du Ponant .Il faut reconnaitre que sa tache n’était pas facile : imaginez le baron Koyote frappant à la porte de la chancellerie du Ponant et disant :
« bonjour je suis le baron Koyote, l’envoyé de la reine Nébisa qui vous a déclaré la guerre et m’a donné comme mission de virer le conseil ducal guyennois qui était pro Ponant. Pouvez-vous me laisser entrer, histoire que je sache ce que vous tramez contre la reine ? »
Manque de chance pour le baron, sa brillante stratégie vis-à-vis du Ponant ne fonctionna pas .

Pour rehausser le rôle qu’il joua dans le conflit, on pourrait évoquer le bruit courant sur le succès de ses négociations fructueuses avec le comte du Poitou Jake de Valombre pour faire perdre l’agrément poitevin aux armées guyennaises fidèles au conseil élu. Encore faudrait-il vérifier que la lettre du comte qu’il aurait montré à l’Ombrière fut authentique. Je crains faute de preuves, qu’il ne faille ranger ce soi disant coup d’éclat parmi les ragots et constater que le baron ne put dépasser le stade d’homme de paille.

Envoyé au nom de la reine pour prendre le contrôle de la Guyenne, le choix par le baron Koyote comme porte parole de Dragonet , un ennemi de la couronne n’était pas très judicieux, surtout quand l’ennemi de la couronne avait fait entrer le fiston tout fraichement excommunié par l’Eglise, au conseil imposé
Mais si le porte parole Dragonet fut un handicap pour le baron Koyote, il fut un atout pour Archybald. Imaginez que vous entendiez Dragonet dans sa campagne électorale dire le lundi qu’on se battra pour le Ponant et que Sancte est le bienvenu , le mardi qu’il faut soutenir la reine et qu’il faut bruler Sancte, et le mercredi qu’on fera une synthèse des deux options .Quel soulagement pour certains quand devant choisir entre Dragonet l’ennemi de la couronne et l’excommunié Sancte, vous voyez Archybald, se présenter comme un recours face aux supposés extrémistes des deux camps

3 le retour de GPS

a) Archybald en homme respectable et modéré : le rôle de sa vie

Contrairement aux autres têtes de liste, Archybald et Mélior avaient compris qu’une des clés de la victoire électorale était de présenter ses adversaires comme des extrémistes pour mieux se présenter comme recours en tant que modéré
Tout d’abord utilisant l’argument juridique du concordat guyennois, Archybald se présenta comme le seul candidat respectant la loi électorale et vierge de toute condamnation, occultant ses démêlés passés avec l’Eglise. Puis il fit jouer la fibre nostalgique des Guyennois en ressortant des cartons Gps , prenant toutefois soin d’éviter de rappeler que ce fut une duchesse issue de Gps qui avait déchiré le traité du concordat guyennois, concordat qui avait servi de prétexte pour excommunier le conseil élu et lancer la crise

Ce rôle contre nature d’un homme modéré joué avec talent par Archybald ne pouvait que séduire une majorité de Guyennois effrayés par la dégradation de la situation et l’ambiance délétère entretenue


b) L’incident de Bordeaux : le voile se déchire

Pas de loi martiale, une campagne électorale, des adversaires qui s’invectivent : quoi de plus banal ? Pour un peu on aurait pu oublier qu’on était en guerre civile, si la Guyenne n’était pas couverte d’armées et c’est ce que veulent faire croire certains.

C’est pourquoi l’agression à Bordeaux des lances conduites par la vicomtesse Agnès de saint Just qui n’était plus excommuniée et qui conduisait une liste électorale, et la duchesse Isambre de Blanquefort, fut un coup de tonnerre
Ainsi derrière les affirmations du conseil imposé ,d’un retour à la normale et du respect du droit, se serait caché, faute de pouvoir utiliser l’arme judiciaire, une volonté délibérée d’éliminer physiquement les opposants. La solution du listage et du poutrage aurait été alors privilégiée. Si cette arme ne fonctionna pas puisque la vicomtesse Agnès de Saint Just et la duchesse Isambre de Blanquefort avaient pris la précaution de voyager en lance , comme l’y autorisait la loi, cette méthode sera retenue et appliquée plus tard avec plus de succès , notamment après la prise de Montauban en novembre

Pour les partisans du conseil élu, cela confirmait que le baron Koyote et son entourage étaient prêts à continuer à violer la loi et que seule la force pouvait répondre à la force. Cet incident contribua à agrandir la méfiance envers le conseil imposé et pèsera dans la suite des évènements

Seuls des naïfs ou des aveugles pouvaient continuer à croire qu’il n’y avait pas de guerre civile en Guyenne

c) Gagner une élection à tout prix

Si Archybald mena une campagne électorale habile, deux choses pouvaient faire capoter sa manœuvre
La première était qu’en utilisant l’arme du concordat guyennois dans le but d’éliminer juridiquement son ennemi Sancte, il se mettait du coup hors la loi puisqu’il n’était pas baptisé. Si cela avait été révélé le lendemain des élections, le coup aurait été terrible pour Archybald .Or la candidate Agnès de Saint Just, une des rares personnes à avoir fait son enquête, crût bon de dévoiler la chose avant la fin des élections
Avec la complicité de l’Eglise locale, Archybald para le coup en se faisant baptiser en catastrophe.

Le second écueil était le retour des Guyennais envoyés aider le Ponant et dont les chefs, n’avaient jamais caché leur hostilité envers le baron Koyote ,qui n’avait pas hésité à passer alliance avec l’ennemi héréditaire périgourdin. Mais outre la menace de cette force armée, l’autre danger était le retour en Guyenne d’électeurs qui avaient peu de chance de voter Dragonet ou Archybald
C’est pourquoi le conseil imposé décida d’interdire le retour en armée et ne laissa que le choix d’un retour individuel. Or après l’incident de Bordeaux, la majorité des Guyennois concernés refusèrent cette option , qui les laissaient à la merci du conseil imposé, capables selon eux d’avoir mis leur armées en mode faucheuse

Si les Guyennois sous la direction de Betoval et de Garzimlebo restèrent en armes à la frontière entre le Poitou et la Guyenne, ils ne participèrent donc pas au vote

Le 21 septembre, le résultat des élections vit la victoire de GPS, donnant aux partisans du conseil imposé la légitimité qui leur manquait. Ils le devaient au remarquable travail d’Archybald conseillé par Mélior de Lioure, mais aussi aux fautes du camp opposé qui pensait naïvement qu’avoir le droit avec eux allait leur apporter mécaniquement la victoire électorale. Les dirigeants du conseil élu avaient tout simplement ignoré le rôle repoussoir qu’incarnait Sancte pour bon nombre de Guyennois, mais avaient aussi contribué à démobiliser électoralement leur camp en affirmant que les élections ne servaient à rien ,puisque selon eux si le conseil imposé perdait les élections , il prendrait à nouveau le château de Bordeaux

4 documents annexes


Début de la procédure inquisitoriale qui va aboutir à l’excommunication de Sancte et qui servira d’élément déclencheur de la guerre civile .A l’époque Archybald et Sancte accusés d’hérésie étaient les meilleurs amis du monde
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=32508437#32508437

Embargo sur le bois de Montauban fin 1458 : quand Archybald était commissaire au commerce et Sancte maire de Montauban. Certains penseront que ce n’est qu’une simple coïncidence. Pourtant l’embargo sera levé quand Archybald ne sera plus Cac
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=59115686#59115686

Affiche placardée par Archybald pour monnayer son vote.
L’affiche démontre si besoin est, le mépris du vote et par conséquent des institutions qui en découlent par Archybald, ainsi que son manque de scrupules quand il s’agit de faire de l’argent
On peut à la lecture de cette affiche, légitimement se demander ce qu’il a pu monnayer pour devenir duc, ou une fois devenu duc.

http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=59773571#59773571

Extrait du bilan du conseil imposé devenu conseil de régence où les partisans du conseil élu sont présentés comme un groupuscule, composé d’étrangers, ou de la lie de la société quand il s’agit de Guyennois .une déclaration très cocasse dans la mesure où le porte parole Dragonet fait lui officiellement partie du rebut du Limousin et du royaume de France


Citation :
Note du Porte parole:

Comme promis, le bilan du conseil. Vous trouverez détaillées les notes du prevot, et tout ce qui touche a l'economie.

En rajout, la justice suit son cours, mais aucun remaniement de fond n'a été fait, puisque le conseil de regnce n'est pas habilité à voter des lois. Il faut signaler cependant que malgrés des propos insultants, des trahisons et autres, aucunes mesures judiciaires n'avaient été prises contre les rebelles. L'agression de 2 cityens de Guyenne pourrait changer cet état de fait.

Autre chose à souligner, le travail du connetable, et des forces militaires, qui malgrés la défection de l'armée à su créer trés rapidement une défense solide, et efficace, puisque nous tenons tête depuis un mois à une poigné d'insurgés,aidés de renfort de Brigands, de mercenaires et de réformés, tout en sauvegardant nos villages.

dernier point avant de laisser la parôle aux autres conseillers, le prestige avait chuté à notre arrivé, passant de 2, 5 à 2.. il est remonté et nous esperons 3 avant la fin du mandat. Ce prestige sert à la puissance des armées, et à la meilleure gestions du duché.

Déclaration du baron Koyote présentant sa version de l’incident de Bordeaux
Un cas de flagrant mensonge puisque n’importe quel expert militaire confirmera l’impossibilité technique d’une lance d’attaquer une armée : c’est pourquoi aucun procès ne sera engagé contre les soi disant agresseurs de Dame mélior et de sa vassale Aradiia pour ne pas se ridiculiser auprès des instances militaires et judiciaires du royaume.

http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=69778014#69778014

Quand le comte du Périgord, province en guerre contre la Guyenne, manifeste son appui à ses « alliés » et à sa vassale Mélior de Lioure. A noter que la vassale du comte du Périgord Mélior de Lioure a elle-même pour vassale Aradiia l’épouse de kronembourg, ce qui montre les liens étroits d’une bonne partie de l’entourage du baron Koyote avec le Périgord
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=69777180#69777180

Refus de l’aide de l’ordre royal de Saint Jean pour mater ce qui est présenté comme un soulèvement religieux conduit par l’hérétique Sancte. Si l’intervention périgourdine peut se cacher derrière le baron Koyote, « l’aide » gasconne est trop voyante
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=69214310#69214310

Rupture du concordat guyennois le 13 juillet 1458: quand Gps s’opposait à l’Eglise, un passé à faire oublier. Tout comme le fait qu’après la décision de la duchesse Sophie Aficus, de mettre fin au concordat guyennois, cela n’a pas empêché le dénommé Archybald et dame Aradiia épouse du cistercien kronembourg d’être sur la liste Gps conduite par Sophie Aficus, lors des élections ducales de septembre 1458, ni Mélior de Lioure de d’entrer au conseil ducal le 15 juillet sous le mandat de la duchesse Sophie Aficus, 2 jours après la rupture du concordat
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=54560149#54560149

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MessageSujet: Re: Chroniques de Philipus Aficus   Chroniques de Philipus Aficus EmptyMer 23 Mai - 23:41

Philipusaficus a écrit:
Montauban le 18 avril

Quand Philipus avait entrepris d’écrire sa chronique, jamais il n’avait pensé qu’en avril il en serait encore à publier un chapitre. D’autant plus qu’en ce moment il était un peu débordé. Il avait replongé dans le monde judiciaire avec les Dragons, après il ait du refuser à regret la proposition de défense d’une personne portant son procès en appel .
Une superbe affaire de trahison qui l’aurait changé des procès moisis qu’il s’était coltiné en Guyenne et qui lui avait fait se poser bien des questions sur la nature humaine. Voir des gens s’écharper pour du pain vendu sur le marché, et déchainer autant de passions au tribunal était un spectacle peu ragoutant et parfois déprimant

Mais qu’à cela ne tienne le Grand Ryllas avait eu son lot de procès moisis aussi, avant de connaitre la gloire, gloire seulement éclipsée par saint Arnvald
Un nouveau chapitre fut donné pour être vendu

Citation :
[rp]Chronique de la guerre civile guyennoise de 1459 par Aficus Philipus

Chapitre IV L’irréparable (22 septembre fin octobre1459)

Citation :
Nous avons fait la paix avec la Guyenne, nostre ennemi héréditaire, mieux, nous sommes à présent les meilleurs alliés du monde...Tout est possible aux hommes de bonne volonté.
Paroles du comte du Périgord vonafred , candidat à l’élection royale


Au lendemain des élections on aurait pu penser que la guerre civile aurait pris fin, le camp du conseil élu de juillet 1459 venant à priori de subir une lourde défaite, notamment sur le plan moral. Mais sur le plan militaire rien n’avait été tranché. C’est pourquoi le conflit risquait de s’envenimer, d’autant plus qu’il aurait fallu un diplomate à la tête du nouveau conseil pour éviter cela. Or Archybald était loin d’être un diplomate

1 Un adversaire sous estimé et méprisé


a) Une analyse erronée de la situation de la part d’Archybald

Le conseil ducal contenait en son sein des Réformés. Si le duc Leepo avait accepté malgré l’avis contraire de la Pairie , que les Réformés élus restent dans son conseil, il en fut autrement pour Archybald qui exigea la démission de 2 élus Réformés
Tout à sa joie de régler ses comptes avec Sancte, Archybald était d’autant plus en clin à ne faire aucun compromis, qu’il n’avait apparemment que du mépris pour ceux qui s’étaient si facilement laissé arracher Bordeaux en août

Mais à trop pousser à bout ses adversaires, Archybald ne se rendait pas compte qu’il ne leur laissait que le choix entre une mort sociale et la lutte armée .Il avait oublié les Guyennois de retour du Ponant, ulcérés d’avoir été traités comme des lépreux par le conseil imposé et soutenu entre autres par l’ennemi périgourdin.
Enfin ultime erreur d’Archybald, il pensait qu’en face il y avait des gens comme lui : qu’on pouvait acheter ; et donc par ce moyen fissurer le front des opposants

La surprise devait être totale pour celui qui durant la campagne s’était présenté comme un modéré, mais qui une fois élu abandonnait peu à peu ce rôle

b) la surprise du 26 septembre

A force de réclamer la démission de 2 conseillers Réformés, Archybald finit par l’obtenir, mais pour se rendre compte que loin de signaler la fin du conflit, ce dernier entrait dans une phase critique
Les événements se précipitèrent alors à partir du 26 septembre
Franchissant la frontière, les Guyennois commandés par Garzimlebo et Bétoval , entrèrent à Blaye et lancèrent un ultimatum au conseil ducal. Au même moment une armée débarquait à la Teste
A l’est Sancte proclamait la sécession de Montauban au profit du comté toulousain qui profitant de l’aubaine envoya des troupes pour récupérer ce territoire
Enfin Xanthipremier élue sur la liste conduite par Sancte, quitta Bordeaux après avoir vidé l’arsenal, démontrant à Archybald qu’il y avait des choses qui ne pouvaient être achetées, y compris par un poste officiel

C’est un Archybald pris en flagrant délit d’imprévoyance, qui avec son armée marcha en catastrophe vers Bordeaux, pour affronter des adversaires qu’il avait cru incapables d’aller à l’affrontement armé
En fait derrière cette série de mauvaises nouvelles et alors que le pouvoir semblait lui échapper, Archybald venait de marquer un point important et si Bordeaux tenait, il avait de fortes chances de l’emporter

2 Victoires à Bordeaux

a le conseil élu de juillet perd la bataille de l’opinion

La décision prise par Sancte de faire sécession à Montauban à ce moment là devrait convaincre même ses admirateurs de son inaptitude politique .Si sur le fond, son point de vue peut se comprendre – si la Guyenne ne veut pas de Montauban, alors on va voir ailleurs-prendre cette décision à ce moment là fut une catastrophe pour les partisans du conseil élu de juillet
C’était abandonner tous ceux qui n’étaient pas Montalbanais et qui s’étaient dressés contre le conseil imposé, diviser son camp entre ceux qui tentaient un effort sur le plan militaire et ceux qui suivaient Sancte et donc abandonnaient toute volonté de continuer à se battre pour la Guyenne

Pire cette sécession fut du pain bénie pour le camp adverse puisqu’il pouvait désormais arguer qu’il se battait pour l’unité de la Guyenne et présenter ses adversaires comme des ennemis de la Guyenne. La position de ceux qui marchaient sur Bordeaux devenait donc moralement indéfendable après la décision de Sancte

b) une campagne militaire mené en dépit du bon sens

Malgré la décision catastrophique de Sancte , il restait une chance d’arracher la victoire sur le plan militaire pour ceux qui s’étaient dressés contre le baron Koyote, d’autant qu’aucune armée ne se dressait entre eux et Bordeaux .
Mais dans leur volonté d’incorporer du monde dans les deux armées à Blaye et la Teste , une journée cruciale sera perdue
Cette journée gagnée pour Archybald lui permettra d’arriver in extrémis pour affronter les deux armées et permettre de mobiliser à Bordeaux en exploitant la faute de Sancte

Il s’ensuivra deux jours de bataille sans vainqueur ni vaincu, mais chaque minute gagnée jouait à l’avantage d’Archybald. En face comme d’habitude ce fut le découragement qui finit par prévaloir d’autant plus que le soulèvement espéré à Bordeaux n’eut pas lieu. Et pour cause :les conséquences de la décision de Sancte commençaient à peser

C’est ainsi que certains chefs du mouvement de résistance prirent la décision de quitter la Guyenne

c) Entre résignation et espoir chimérique d’une aide ponantaise

Sancte par sa décision de sécession avait porté un coup à l’unité de la résistance. La décision de quitter la Guyenne va finir de faire éclater le mouvement de résistance. Il y a ceux qui décident de rester. Ainsi sur les membres de l’ost présent en Guyenne et ayant rallié le conseil élu en aout, seul un quart d’après les témoignages acceptera l’aventure ponantaise et de quitter temporairement la Guyenne. Il y a ceux, qui ne se faisant aucune illusion, ont choisi l’exil

Quant à ceux qui vont rejoindre le Ponant, dans l’espoir qu’une fois que le Ponant aura triomphé grâce à leur aide, il les aidera à chasser ceux qui détiennent le pouvoir à Bordeaux, ils seront cruellement déçus. Une fois les forces royalistes défaites et la reine Nebisa contrainte d’accepter une trêve synonyme de défaite, l’étendard poitevin sera retiré à l’armée veneratio Vel nex regroupant les Guyennois, de peur qu’ils ne marchent sur Bordeaux et que cela soit considéré comme une rupture de la trêve

3 le temps de la répression

a) Purge et épuration

Il était temps pour Archybald de sanctionner, de faire le ménage et de récompenser ses partisans. Pour Dragonet et ses partisans regroupés a Libra, le réveil allait être dur .Le pouvoir et les avantages qui en découlent, GPS représenté par Archybald puis Kronembourg n’entendait pas le partager et accepter que Dragonet prenne la place de Sancte. Nous en reparlerons au chapitre V
Il y eut donc le lot habituel de procès qui suit la fin d’une guerre civile .Pour ceux qui échappèrent aux procès il y eut le poutrage à la tête du client : aucune liste officielle des listés ne sera publiée, l’absence d’information à se sujet devant instiller la peur et inhiber toute éventuelle action

Enfin le principal responsable des problèmes pour ceux qui ont pris le pouvoir et craignent de le perdre allait être sanctionné : le coutumier guyennois allait être en partie réécrit et les vainqueurs décidèrent que dorénavant ils allaient choisir qui serait ou non éligible. Sentant que leur décision serait perçue comme arbitraire et tyrannique, ils donneront l’illusion de prendre un garde fou , en la personne de la Pairie dont l’impartialité est loin d’être la qualité première et où leurs partisans (Mélior de Lioure , Koyote)sont présents

b) Epilogue à Montauban ?

Après la défaite de Bordeaux, Sancte put croire qu’il avait fait le bon choix, d’autant plus qu’il pouvait compter sur l’aide du comté de Toulouse, ravi d’accroitre sa population de 20% et de compter sur des recettes minières et fiscales nouvelles qui allaient le mettre à l’abri des difficultés financières.
Mais une fois de plus, son analyse de la situation allait s’avérer erroné. D’une part une partie de la population de Montauban était absente et manquera au moment de l’affrontement. D’autre part le Périgord fut loin de sauter sur l’occasion d’envahir Cahors isolé et coupé de la Guyenne, suite à la sécession de Montauban.

Au contraire signant un traité de paix avec la Guyenne, le Périgord fournira l’étendard et les hommes pour reprendre Montauban. La nullité du commandement militaire toulousain et les dissensions entre les hommes politiques du comté toulousain feront le reste.C’est ainsi qu’on verra Amael Sanche rester stupidement avec son armée à l’exterieur des murs de Montauban pour se faire massacrer, tandis que le nouveau régnant de Toulouse Aldin de Thau qui sait que Montauban votera en majorité pour ses adversaires politiques a tout intérêt de s'en débarrasser.
Nul doute qu’Aldin de Thau aurait pu prendre comme maxime ce que déclara César à un de ses légats qui lui faisait remarquer le caractère dérisoire de la lutte entre notables pour le pouvoir dans un misérable village montagnard : « je préfère être le premier dans ce village que le second à Rome »

Sur ce qui s’est passé après la chute de Montauban, les rares témoignages parleront de massacre ordonné par celui qui est appelé par plusieurs survivants, le boucher de Montauban. D’autant plus que l’armée d’Archybald continuera à s’en prendre aux voyageurs après la chute de Montauban, alors qu’il est clair que Toulouse n’a ni les moyens, ni la volonté de poursuivre la lutte, comme Montauban

4 documents annexes

Déclaration officielle du baron Koyote : du 11 septembre : il est clairement spécifié que l’armée de Hull n’a pas le droit de revenir en Guyenne car elle ne porte pas un pavillon de Guyenne, et je cite :
Citation :
La menace par l'arrivée d'une armée d'une quelconque puissance étrangère, y compris du Poitou, bien que membre comme la Guyenne de l'Alliance du Ponant, serait considérée comme un acte de guerre.
Le motif de l’interdiction repousse les limites du burlesque, car celui qui a fait cette déclaration est quand même entré en Guyenne, à la tête d’une armée sous étendard périgourdin .Et le Périgord au contraire du Poitou est alors en état de guerre contre la Guyenne
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=69648096#69648096

Déclaration du duc Garzimlebo : il s’agit en fait d’un ultimatum qui a à ce moment là peu de chances d’aboutir tant le fossé s’est creusé entre les deux camps et plutôt destiné à en appeler à l’opinion publique .le message sera brouillé par la décision de Sancte . A noter une des particularités de l’armée du duc Garzimlebo rappelé par ce dernier : elle comprend plusieurs membres de l’ost. Cela expliquera pourquoi Archybald après la victoire dissoudra l’ost : Ce dernier dans son immense majorité l’a combattu
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=70351262#70351262

Modification du coutumier Guyennois. Le passage qui nous intéresse se situe à la fin et montre l’adoption d’une innovation qu’on voit souvent chez les provinces au pouvoir tyrannique .Ici le conseil ducal ,(les vainqueurs de la guerre civile au moment où l’article est voté ) se sont donnés les moyens de déclarer inéligible tout ceux qui représentent à leurs yeux un danger, et sans limitation de temps ,bref de pouvoir barrer la route du pouvoir à un suspect, qui est dans les faits souvent un adversaire politique
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=72635013#72635013

Dissolution de l’ost dont le crime fut de rallier dans son immense majorité le conseil élu de juillet 1459.A noter l’accent mis sur le caractère professionnel, des futurs soldats qui doivent remplacer l’ost. Ceci pour faire oublier que les soldats de l’ost étaient aussi des sujets guyennois qui ont eu à un moment critique à prendre une décision difficile : défendre les représentants élus de la Guyenne désavoués par la reine, ou se rallier au baron Koyote conduit à Bordeaux par une armée sous pavillon périgourdin, province ennemie héréditaire de la Guyenne. On sait le choix qu’ils firent
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=70876300#70876300

Pour ceux qui douteraient de l'état de guerre entre La Guyenne et le Périgord : le traité de paix entre la Guyenne et le Périgord, publié le 19 octobre. Sachant ce qui s’est passé durant le mois d’aout, on peut s’interroger sur la qualification qu’on peut accoler à des personnes qui viennent sous un étendard ennemi prendre le contrôle de la Guyenne. A noter qu’une fois la victoire remportée, ils ne se sont pas gênés pour lancer toute une série de procès
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=71308070#71308070

Blocus militaire établi autour de Montauban
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=71347802#71347802

Proclamation d’Archybald invitant au massacre. Comme rares sont les Réformés ayant proclamé haut et fort leur foi, pour la soldatesque avide pillage et de massacre, tout Montalbanais est potentiellement un hérétique. A noter le souci d’épargner les Toulousains pour les rançonner : un nouvel exemple de l’avidité d’Archybald dés qu’il existe un moyen de gagner de l’argent:
Citation :
Grâce aux efforts et aux sacrifices consentis par les armées de Guyenne et leurs alliés du Sud, la bonne ville de Montauban retourne sous tutelle Guyennoise.

Le rattachement sera opéré dimanche matin.

Avis à tous les montalbanais fidèles à la Guyenne et aux bannerets du Sud : purgez chaque maison, chaque paillasse, chaque auberge et chaque ruelle de la souillure réformée. Par le fer ou par le feu.

Avis aux toulousains tombés au combat : n'ayez crainte pour vos vies, vous serez rançonnés.

Réformés, félons, traitres, rénégats, votre règne s'achève.

Le 21 octobre 1459,

Archybald,
Duc de Guyenne
Gouverneur de Montauban

Dénonciation de l’alliance du Ponant le 25 octobre (prés d’un mois après les faits cités pour justifier la rupture de l’alliance). Il faut dire qu’à la date du 25 octobre le Poitou principale puissance militaire de l’Ouest avec la Bretagne est engagée militairement au nord et que sa capitale est menacée. La peur jusque là d’attaques venant du Poitou fait que la Guyenne pourtant sous allégeance royale continuait à faire partie du Ponant , ce qui était normalement interdit par la reine Nébisa. Quelques jours après la déclaration d’Archybald les forces royalistes sont écrasées sous les murs de la capitale poitevine et le siège de cette dernière est rompu.Le calcul d'un effondrement militaire du Ponant se révèle faux

http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=71563992#71563992

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Mayouche

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MessageSujet: Re: Chroniques de Philipus Aficus   Chroniques de Philipus Aficus EmptyMer 23 Mai - 23:41

Philipusaficus a écrit:
Montauban le 22 avril, taverne de la Réforme

Cela faisait un moment que la chope avait été posée sur la table, mais Philipus tenait à garder les idées claires en relisant l’ultime chapitre de sa chronique. Satisfait il remit le parchemin à un scribe et s’occupa à faire un sort à sa bière

Son regard s’attarda sur l’intérieur de l’établissement et ses clients. Cet établissement résumait aux yeux de Philipus, l’esprit de Montauban. L’existence de cette taverne, sa notoriété qui en faisait la taverne la plus populaire de la ville était un cruel démenti à la déclaration d’Archybald qui avait prétendu purger la ville de l’hérésie réformée. Les visites régulières à la taverne du maire, ainsi que celles de l’évêque Bender Rodriguez étaient le signe de la reconnaissance de la communauté réformée à l’échelle locale. Il n’y avait que les politiciens du conseil ducal pour vouloir le nier

Telle était la seule victoire de Sancte, qui avait planté les graines de la Réforme à Montauban. Son départ n’avait pas entrainé la fin de la Réforme.

Sortant de ses pensées, Philipus finit par se lever et alla vers la sortie. Sa chronique terminée, d’autres taches l’attendaient


Citation :
[rp]Chapitre V un bilan provisoire de la Guerre civile de 1459

Citation :
De même, si, comme vous le recommande le grand Aristote, vous devez socialement vous mêler des affaires de la Cité, gardez-vous d’y faire de la politique, car la politique n’est qu’affaires humaines ou règne bien souvent la corruption et les intérêts particuliers, et vous risqueriez d’y souiller le Saint nom de l’Eglise
Hagiographie de Nikolos, apôtre de Christos chapitre4 : paroles de Christos à l’apôtre Nikolos

Une fois que le fracas des armes est retombé en Guyenne, il est temps de voir certaines des conséquences de la guerre civile guyennoise et de se poser quelques questions
Et tout d’abord sur l’Eglise puisque c’est en son nom que le conflit fut déclenché au départ


1 L’Eglise : une victoire en Guyenne mais une défaite à l’échelle du royaume de France

Sur le point de voir un Réformé prendre non par le feu et le fer, mais pacifiquement, le pouvoir en Guyenne, l’Eglise a du cautionner l’usage de la violence pour empêcher cela, refusant ainsi toute remise en question interne

a) Une victoire en Guyenne qui ne règle rien

Le problème de fond demeure entier pour L’Eglise en Guyenne, à savoir qu’elle est en train de perdre la bataille des cœurs et des esprits
Proclamer son appartenance à la Réforme est un effet un acte qui demande du courage et du sacrifice. Du courage puisque cela vous désigne à la vindicte des autorités, du sacrifice puisque cela entraine une marginalisation dans la société

Face à cet acte qui est la traduction d’interrogations spirituelles (même si les réponses qui sont trouvées peuvent être erronées) et d’une envie de mener une vie en rapport avec le message divin, le comportement de l’Eglise est à coté de la plaque et ne peut qu’apporter des arguments aux Réformés qui n’ont de cesse de dénoncer des membres de l’Eglise corrompus et oublieux de leurs ouailles

Et il faut reconnaitre que les dirigeants de l’Eglise de Guyenne ont rarement été à la hauteur de l’enjeu. Le pompon a été atteint avec l’évêque de Bordeaux qui lors de la crise liée à l’excommunication du conseil ducal s’est fait remarquer par son silence. Il a fallu qu’un moine vienne proclamer qu’il allait prendre l’Eglise guyennoise en mains pour voir une réaction quasi immédiate de l’évêque

b) Une guerre menée pour le triomphe de l’Eglise ?

A ce titre les concordats ne peuvent que dégouter les croyants de l’Eglise. Voir à chaque élection ducale, des têtes de liste et des candidats se faire baptiser et une fois élus, ignorer les préceptes enseignés par Aristote et Christos voila le vrai scandale. Faut il rappeler Qu’Archybald vit hors mariage avec Mélior de Lioure et qu’ils ont une fille ? Pourtant ils sont tous les deux des fidèles de l’Eglise et ils sont au courant du sacrement du mariage

Sur les 5 derniers ducs issus de la liste GPs , 3 furent baptisés juste avant les élections dont un qui passa à la Réforme.Et il est à craindre que le plus soucieux de spiritualité et de foi parmi ces 3 là soit justement celui qui rejoignit la Réforme
A voir l’attitude si peu aristotélicienne de ceux qui tels Archybald se sont opposés au conseil élu, on peut se demander quelle serait leur attitude si rejoindre la Réforme leur assurait la victoire sur leurs adversaires politiques

Alors la guerre civile menée en Guyenne, le fut elle pour défendre l’Eglise, ou pour sauver la carrière politique de personnes qui élection après élection perdaient du terrain ? Il est vrai qu’il est plus facile de se faire élire quand on conduit une liste unique ou qu’on peut éliminer la concurrence par une loi d’inéligibilité taillée sur mesure

c) Une Eglise contestée dans le reste du royaume

Si les autorités de l’Eglise peuvent se congratuler d’avoir sauvé les meubles en Guyenne, à défaut d’avoir ramené dans le droit chemin les brebis égarées, elles ont du déchanter pour le reste du royaume. Il y a d’abord eu la nomination à la cour d’Appel de kartouche , nomination maintenue malgré les protestations du Primat de France dénonçant l’hérétique Kartouche

Pire , ce qu’on croyait impensable s’est produit en Touraine : le duc LLyr di Magio a rompu le traité du concordat .On aurait pu s’attendre à une réaction de l’Eglise du style de ce qui s’est passé en Guyenne en Aout 1459, d’autant plus qu’un des membres de l’entourage du duc Llyr n’était autre que le Réformé Falco .Pour le moment pas grand-chose : les autorités de l’Eglise ont toujours eu tendance à s’aplatir quand en face le pouvoir ducal a du répondant

d) La tentation de la violence religieuse

Il ne faut pas croire que le mouvement Réformé soit un bloc monolithique. Face à la violence assumée et proclamée du Lion de Judas, le mouvement en Guyenne s’était jusqu’ici singularisé par son caractère pacifique. Or en répondant violemment au défi Réformé en Guyenne, les autorités religieuses n’ont fait qu’apporter des arguments aux partisans de la violence religieuse cotée réformée

Il est à craindre qu’à l’action violente d’une Eglise refusant ainsi d’admettre sa faillite quant à sa mission et l’incurie d’une grande partie du clergé guyennois, ne répondent désormais tout aussi violemment les Réformés Guyennois
La seule question sera de savoir en cas de choix de la violence, s’il s’agira de la violence légale méthode Kartouche, en rejoignant par exemple les compagnies d’ordonnance (où il est garanti le respect de l’engagement religieux pour le Réformé), ou la méthode Lion de Judas, violence purement religieuse

Sans remettre en cause les qualités de kartouche en matière judiciaire, il faut reconnaitre que son activité militaire durant la guerre contre le Ponant a joué aussi un rôle dans la décision de la reine Nebisa d’ouvrir les portes de la Cour d’Appel à ce fidèle Limousin, malgré les protestations de l’Eglise
Quant à Falco sa fidélité s envers le duc Llyr et ses capacités militaires ont fait qu’il soit devenu son bras droit militaire (les mauvaises langues diront son maitre des basses besognes).

Alors quelle voie suivront les Réformés en Guyenne ?

2 Une Guyenne isolée, sous domination périgourdine ?

La guerre civile a eu pour conséquence un changement radical pour la Guyenne au niveau des alliances

a) un Ponant sauvé par la Guyenne ?

Malgré la rupture avec le Ponant, la Guyenne n’a pas grand-chose à craindre d’un Ponant toujours sous la menace d’une reprise des hostilités avec le pouvoir royal .De plus la seule province du Ponant voisine avec la Guyenne, le Poitou, est quasiment le seul voisin à n’avoir aucune revendication territoriale sur le territoire de la Guyenne

Il faut admettre avec le recul, que la guerre civile guyennoise a été un atout pour le Ponant. Tout d’abord au moment où tout le potentiel militaire ponantais n’est pas mobilisé (la Bretagne n’entre dans le conflit que début septembre), le corps expéditionnaire envoyé par le duc Leepo, et maintenu par le conseil élu de juillet a permis au Ponant de résister et de gagner du temps avant que la Bretagne rejoigne le conflit

La guerre civile proprement dite en Guyenne fera qu’aucune aide contre le Ponant ne viendra de Guyenne : le conseil imposé du baron Koyote ayant besoin de tous ses partisans pour contenir la résistance. Quant au Périgord il tournera son effort militaire pour aider le conseil imposé à prendre le contrôle de la Guyenne .Aucune armée périgourdine ne sera envoyé contre le Ponant
Par contre au moment critique les Guyennois partis sous l’étendard Veneratio vel nex! , contribueront à la défaite des forces royalistes présentes au Poitou en octobre et en novembre, donnant paradoxalement une bonne image de la Guyenne au Ponant, alors que la Guyenne a claqué la porte de l’alliance

Toujours est il qu’en abandonnant l’alliance du Ponant, la Guyenne semble avoir aujourd’hui lié son sort au Périgord

b) Une Guyenne à la remorque du Périgord ?

Si en juillet 1459 on avait dit à un Guyennois que le Périgord serait un jour l’allié de la Guyenne, il aurait ri au nez de son interlocuteur. En entrainant Montauban dans la sécession, Sancte comptait bien que le Périgord sauterait sur l’occasion de satisfaire sa vieille revendication sur cahors et donc de paralyser toute réaction venant de Bordeaux

Que s’est-il passé pour expliquer ce renversement ?
Pour le Périgord, voire la Gascogne, l’entrée de la Guyenne dans le Ponant empêchait toute chance de triompher contre elle puisque cela signifiait un affrontement avec le puissant Poitou. D’ailleurs le Berry ne s’y est pas trompé, puisque seule son entrée dans le Ponant lui a permis de triompher de ses voisins qui l’agressaient .cela lui a permis aussi de proclamer au final son indépendance vis-à-vis du royaume de France qui s’obstinait à ne pas vouloir reconnaitre le régnant choisi par un conseil élu
Aussi le comte du Périgord, Vonafred a-t-il sauté sur l’occasion quand quelques Guyennois lui ont demandé de l’aide pour que le baron Koyote puisse entrer à Bordeaux et s’y maintenir
Cela lui permettait de sortir la Guyenne du Ponant, de semer la zizanie en Guyenne et donc de renforcer son emprise sur une Guyenne de plus en plus dépendante militairement du Périgord comme l’a montré la reprise de Montauban au comté toulousain

Qu’y a gagné le Périgord et Vonafred ?
L’élection pour quelques voix de plus que son adversaire Eusias , de Vonafred au titre royal montre qu’avoir les voix du régnant de Guyenne n’était pas du luxe. Surtout quand on sait que la vicomtesse Agnès de Saint just , ayant fait partie du conseil élu de juillet est l’épouse d’Eusias. L’autre prétendant à la couronne royale On imagine où seraient allé les voix de la Guyenne si le conseil imposé du baron Koyote n’avait pas gagné la guerre civile
Pour le Périgord en soutenant un des partis lors de la guerre civile, il contribua à creuser le fossé entre Guyennois et quand cette alliance ne sera plus profitable et qu’il voudra mettre la main sur Cahors et Marmande, il lui sera plus facile d’affronter une Guyenne isolée et surtout divisée sur le plan intérieur


3 Une Guyenne déchirée ?

Il faut être naïf ou de mauvaise foi pour croire qu’avec la fin des combats, tout est redevenu normal en Guyenne. Mais pour sortir de cette illusion encore faut-il regarder les choses en face

a)Quelques vérités dérangeantes

Quoiqu’en disent les deux partis ce ne sont pas quelques traitres vendus au Périgord et soutenus par des hordes d’ennemis périgourdins, dixit l’un, qui ont affronté des hordes d’hérétiques conduits par l’excommunié Sancte, dixit l’autre.
L’affrontement fut violent parce qu’il y avait clivage entre deux Guyenne. L’élévation de Sancte au poste de duc de Guyenne ne doit pas faire illusion : sa propre liste n’a pas atteint le tiers des voix (ce qui est un score à ne pas négliger quand même). Et à regarder le résultat des élections précédentes il y a toujours un affrontement au sein du conseil ducal entre au moins deux factions

Le problème semble t il c’est l’arrivée de Sancte au conseil ducal qui change la donne et qui fait qu’un camp abandonne le combat électoral et choisit le parti de l’affrontement armé
Pour certains hommes politiques ce dut être l’affolement de voir Sancte à la tête de la Guyenne et ils ont du penser que cette ascension de Sancte était irréversible. Et sonnait le glas de leurs espérances.
Si sous le règne du duc Leepo cela n’a pas dépassé le stade des protestations. Il en fut autrement en aout. De chaque coté on s’est prévalu d’avoir le bon droit et il est vrai que le refus de Sancte par la reine a pesé lourd dans le départ de la crise, bien plus que l’excommunication en elle-même qui ne fut qu’un prétexte bien commode. Personnellement j’attends toujours l’excommunication du conseil ducal de Touraine qui a déchiré le concordat pour infirmer mon raisonnement

On a alors assisté au curieux spectacle d’un conseil élu en juillet qui défait électoralement en septembre (il est vrai dans des conditions particulières où d’ailleurs il a tout fait pour perdre les élections ) essaye alors de reprendre le pouvoir par les armes .En face on a autour du baron Koyote , un excommunié alors que l’excommunication est le motif officiel du renversement du conseil élu .A cela s’ajoute le choix comme porte parole d’un ennemi de la couronne pour dire qu’il faut respecter la décision de la reine (imaginez qu’un brigand notoire vous demande de vous conformer aux formalités de la prévôté ).Et cerise sur le gâteau le baron Koyote qui se proclame haut et fort enfant de la Guyenne , vient prendre le pouvoir avec l’aide d’une province en guerre contre la Guyenne .Un Périgord dont le comte Vonafred reconnait lui-même qu’elle est l’ennemi héréditaire de la Guyenne

Mais toutes ces incongruités sont passé au dessus de pas mal de Guyennois tant les passions ont été fortes et qu’elles ne demandaient qu’à s’exprimer

b) Une Guyenne en voie d’éclatement ?

Gagner une guerre civile est une chose .Recoller les morceaux en est une autre. En règle général, le camp vainqueur s’en moque, préférant que les vaincus quittent la province plutôt que de les affronter à nouveau sur le champ électoral. Souvent le camp vainqueur est plus occupé à se battre pour se disputer les dépouilles.
C’est ce qui s’est passé avec GPS et Libra dirigé par Dragonet Castelcerf. Cette famille qui avait soutenu dans un premier temps l’élection de Sancte au trône ducal, s’était ralliée au baron Koyote pour le prix de deux sièges dans le conseil imposé. Une fois la lutte remportée, les vainqueurs se sont déchirés et on a fait comprendre aux castelcerf fraichement installées en Guyenne, qu’on n’avait pas viré un Sancte pour qu’ils le remplacent.
Finalement le patriarche Dragonet à trop vouloir naviguer entre deux eaux ne peut constater le résultat final : son fils Léandre retiré du monde après une mise en procès et sa fille tuée après avoir rejoint Balthier,écoeurée par les agissements de son père

GPS sorti vainqueur , la situation géographique de la Guyenne n’a pas changé : c’est toujours un duché étiré d’ouest en est où il faut 5 journées de marche pour aller de Bordeaux à cahors, 4 si on traverse le Périgord.
Il y avait déjà une partie des Guyennois indifférents à l’avenir de la Guyenne et qui considèrent que quelque soit le résultat des élections, même quand ce résultat est respecté, cela ne change rien pour eux .La guerre civile les a vraisemblablement encore plus dégoutés de la politique

Mais avec cette guerre civile ce sont des gens qui s’impliquaient dans la vie du duché jusqu’ici qui risquent de devenir indifférents à la Guyenne. Charger Sancte de tous les péchés empêche de regarder la vérité en face : la population de Montauban dans son immense majorité (et dans cette majorité il n’y avait pas que des Réformés) n’était pas hostile à la sécession avec la Guyenne
Pire il existe un risque que ces gens restent passifs en cas d’agression de la Guyenne.
Pourquoi des gens traités comme des sujets Guyennois de seconde zone prendraient ils les armes pour défendre un conseil ducal qui les rejette ? Pourquoi le feraient-ils pour des gens qui refusent l’expression du vote si le résultat ne leur convient pas ? Certainement qu’ils se lèveraient pour défendre leur ville, mais pour un conseil ducal qui les méprise et les rejette, j’ai des doutes


Car Il ne faut pas croire que les revendications de la Gascogne et du Périgord n’existent plus .Si jamais il leur prenait envie de vouloir satisfaire leurs revendications, quel recours aurait la Guyenne ? :
-En appeler au Poitou , l’allié d’hier?
On a rompu l’alliance avec le Ponant
-En appeler aux autres provinces voisines ?
Toulouse serait plus en clin à profiter de l’occasion pour mettre la main sur Montauban
- En appeler au roi ?
Il est originaire du Périgord et il a même un moyen pour éviter d’intervenir en donnant l’impression de répondre à l’appel à l’aide de la Guyenne. Il lui suffit de demander à cette dernière d’accueillir pour sa défense une armée royale commandée par Namaycush. Quand on connait la fourberie et la soif de revanche de Namaycush, accepter sa présence en Guyenne, c’est introduire le loup dans la bergerie. Quel conseil ducal serait assez fou pour prendre ce risque ?

Tel est un des plus terrifiants legs de la Guerre civile : si la Guyenne est pour le moment intacte sur le parchemin, cela a de fortes chances de ne plus être le cas dans les esprits


Conclusion

La guerre civile ne fut pas faite pour des raisons religieuses. Le comportement et le parcours religieux de ceux qui ont suivi la baron Koyote est là pour le démontrer. Ce sont des motivations bassement politiciennes et de pouvoir qui ont amené le déclenchement de la guerre, avec une ingérence externe à la Guyenne, le Périgord voyant l’occasion d’affaiblir la Guyenne et la reine Nébisa d’affaiblir le Ponant

Paradoxalement la guerre civile aurait pu ne pas avoir lieu, voire s’éteindre rapidement. C’est la faiblesse du pouvoir du conseil élu de juillet et son manque de volonté qui la rendent possible. Une mobilisation de l’ost fidèle au conseil élu, un rappel des forces guyennoises engagées au Berry aurait suffi à stopper la marche du baron Koyote sur Bordeaux
Non au contraire c’est la débandade au conseil élu qui se produit, ainsi les Castelcerf quittant le navire pour aller se vendre au baron Koyote
De même les troubles auraient pu prendre fin avec la prise de Bordeaux par le baron Koyote. C’est l’appel à la résistance de Balthier qui relance le conflit et qui démontre à postériori que le conseil élu avait les moyens pour résister

C’est au final, le camp le plus motivé, le moins enclin à avoir des scrupules qui l’a emporté : le camp du baron Koyote qui s’est trouvé un vrai leader en la personne D’Archybald et qui a su exploiter les erreurs de Sancte et sa déplorable image auprès d’une partie des Guyennois

Pour finir il convient de se poser deux questions :
Christos au grand scandale de ses futurs apôtres, avait prôné l’accueil par la cité de tous, y compris des marginaux. Alors va-t-on au nom de ceux qui se présentent comme les héritiers de l’enseignement d’Aristote et de Christos, continuer à exclure de la vie de la cité ceux qui ne sont pas de l’Eglise ?
En ces temps de troubles, alors que la Guyenne reste dans un état fragile, cernée d’ennemis potentiels, le duché peut il s’offrir le luxe de rejeter une partie de ses enfants au risque de les voir regarder ailleurs ?

Annexes

L’unique déclaration officielle en Guyenne de l’évêque Aurélien en Aout 1459 après l’avis d’excommunication du conseil ducal. Admirez le courage de l’évêque qui attend que le baron Koyote soit aux portes de Bordeaux pour prendre la parole et fustiger le conseil élu
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=68774032#68774032

Déclaration du frère Lohengrin qui dit prendre en mains l’Eglise de Guyenne. Et qui réalise un exploit : faire réagir presque instantanément l’évêque Aurélien. Autant la détresse des Guyennois sur le plan spirituel semble laisser sans réaction l’évêque Aurélien, autant l’idée que quelqu’un puisse prendre le contrôle de son Eglise le fait immédiatement réagir :il déposera une plainte auprès de l’inquisition contre le frère Lohengrin
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=69520309#69520309

Texte de l’évêque Aurélien expliquant que remettre en cause un concordat est une tentative d’hérésie. En Touraine pourtant le concordat a été rompu depuis plusieurs semaines sans que le conseil ducal de l’époque soit excommunié ou mis sous interdit pour hérésie. Encore un argument pour ceux qui présentent l’Eglise comme dur avec les humbles mais servile devant les puissants
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=56434544#56434544

Déclaration de Rome stipulant que toute rupture du concordat par une province et un acte d’apostasie et d’hérésie, et expose les auteurs de la rupture à des poursuites et des sanctions de la part de l’Eglise. Les auteurs de la rupture du concordat en Touraine attendent encore et encore les sanctions de l’Eglise. Le cardinal Clodeweck qui dans la semaine qui a suivi le choix de Sancte comme duc , a excommunié ceux qui conseil ducal de Guyenne avaient voté Sancte , n’a pas l’air pressé de faire de même en Touraine
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=69074807#69074807

Déclaration de la reine Nébisa du 22 aout 1459 aux Guyennois. Cette déclaration déjà publiée dans le chapitre II de la chronique et republiée ici sonne d’autant plus fausse que le baron Koyote arrive dans ses bagages avec un excommunié .Et surtout il permet l’intervention étrangère du Périgord. Alors qu’il était censé si on en croit la reine l’éviter.
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=68777087#68777087

Amnistie(la deuxième déclaration ) des soldats de l’ost qui suivant la version officielle ne sont pas « coupables » puisqu’ils ont suivi les ordres. C’est moins gênant de dire que les soldats de l’ost étaient une bande de neuneus tout juste bons à suivre les ordres, que de reconnaitre qu’ils se sont dressés contre le baron Koyote par esprit civique et patriotisme.
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=75512558#75512558

Copie d’un courrier envoyé à Montauban pour recruter dans ce qui doit remplacer l’ost. A noter le culot du message : alors qu’il est interdit à un Réformé de présenter une liste aux élections ducales et que ses chances de pouvoir faire partie d’une liste sont très minces, il peut rejoindre la compagnie pour défendre entre autres le pouvoir qui le considère comme un sujet guyennois de seconde zone.

Citation :
Titre : La compagnie d'ordonnance de Guyenne recrute
Bonjour xxxx

La Compagnie d'Ordonnance de Guyenne est à la recherche de nouveaux talents et c'est pourquoi nous avons besoin que vous vous engagiez !
Venez servir la Guyenne sous l'étendard au trois lions et aider, jour après jour, à maintenir la paix, la sécurité et la prospérité pour chaque Guyennois. Venez aider à débarrasser la Guyenne des brigands qui pillent nos routes et défendre vos villes contre les menaces de l'extérieure.

La Compagnie d'Ordonnance de Guyenne vous offre l'aventure, la possibilité d'avancement et avec la solde d'un engagé, vous permettra d'acheter à prix spécial l'armement complet de tout soldat. Loin de toute prise de position politique et en conservant le respect des croyances de tous, la Compagnie d'Ordonnance de Guyenne vous offre à tous une possibilité de servir votre duché.

Contactez le gouverneur militaire de votre ville, le Senher Orandin, ou directement le capitaine, Senher Ancelin.


Grace accordée par le roi Vonafred , jadis ancien comte du Périgord lors de la guerre civile guyennoise de 1459 , à l’ennemi de la Guyenne Namaycush .Un Namaycush qui a donné une nouvelle preuve de sa fourberie en rompant volontairement la trêve entre le Ponant et les autorités royales
Petite question :si un jour Namaycush se présente en Guyenne, avec son armée, les autorités Guyennoises dérouleront elles le tapis rouge ? Obligera t on les participants de la bataille d’Agen mené contre Namycush en octobre 1458 à faire une haie d’honneur à celui qu’ils ont combattu ?

http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=78294320#78294320


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Mayouche

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MessageSujet: Re: Chroniques de Philipus Aficus   Chroniques de Philipus Aficus EmptyMer 23 Mai - 23:42

Philipusaficus a écrit:
Montauban 29 avril

Philipus avait retardé le moment de s’atteler à l’écriture de cette missive, occupé par d’autres taches .Il aurait pu se soustraire à cela , en invoquant le fait qu’il n’était plus avocat , mais il s’agissait d’une demande d’un de ses anciens clients .Et comme le barreau de Guyenne n’existait plus dans les faits, rares étaient les possibilités de recours en la matière de cette personne
Un léger tremblement agita la main qui tenait la plume, alors que les souvenirs pénibles du séjour à Blaye , puis du procès remontaient à la surface : lettres anonymes, hostilité et haine émanant du public envers son client , menace d’un des témoins de l’accusation , insulte envers sa personne d’un des procureurs. Ce procès avait été un des plus éprouvants et le fait qu’il ait obtenu la relaxe de son client ne changeait rien à cela.
Philipus finit par refouler ces souvenirs pénibles , pour se concentrer à sa tache

Citation :
[rp]Messire Watto

Avant toute chose je tiens à vous mettre au courant si vous l’ignorez : je ne suis plus avocat puisque j’ai été destitué de ma charge. Aussi tout ce que je peux faire c’est de vous donner des conseils sur le plan juridique .Et pour cela je me baserai sur ce que vous m’avez écrit

Pour résumer, vous avez été agressé par une armée sous pavillon guyennois après une décision prise par trois personnes, dont deux ont vu leur identité révélé par le capitaine El Barto
Cette décision a été prise selon le capitaine El Barto parce que vous avez établi un record en matière de procès et sur le fait que vous seriez un fauteur de troubles Je tiens à rectifier une chose sur cette affirmation : le recordman en matière de procès reste évidemment notre vedette locale, à savoir Sancte qui quand il a été condamné a semble t il gagné tous les procès qu’il a portés en Cour d’Appel. J’ai vu que vous avez vous aussi porté vos procès devant la cour d’Appel et que cette cour a décidé d’en rejuger 3, dont deux qui ont eu pour juge l’actuel capitaine El Barto

Ceci dit , j’aurais quelques questions à vous poser, pour être sur de donner un avis qui corresponde le plus à la réalité judiciaire :

-Avez-vous ces derniers temps pillé une ville ou les caisses ducales ? Avez-vous lancé une révolte ou avez-vous rejoint une révolte en vue de prendre le contrôle d’une mairie ? Avez-vous essayé de pratiqué le brigandage ? Ou sinon au moment où l'armée vous est tombée dessus , étiez vous en train d'accomplir un de ces actes?
Parce que pour être listé, j’imaginais qu’il fallait avoir commis un crime d’une extrême gravité, accessoirement se présenter à une élection dans une liste rivale à celle du pouvoir en place , comme je l’ai personnellement constaté à la mi septembre en voyageant avec une candidate conduisant une liste électorale . J’ai eu plus de chances que vous puisque l’armée en face était composée d’amateurs en matière militaire et que la lance dans laquelle je voyageais était bien protégée

-Avez-vous été prévenu avant votre agression que vous aviez été listé ?

- Avez-vous voyagé avec un brigand notoire, un bandit, dont les forfaits lui avaient valu un listage ? Et dans ce cas de figure, y a-t-il eu une annonce publique ou un affichage vous permettant de savoir que votre compagnon de voyage n’était pas recommandable ?

- Etes-vous toujours Guyennois et à ce titre protégé théoriquement par la loi et les autorités de Guyenne ?

Si la réponse à toutes ces questions , sauf la dernière,est négative, effectivement il y a un problème sur le fait qu’une armée guyennoise a volontairement agressé un Guyennois , alors qu’elle est censé le protéger
Vous seriez alors en droit de déposer une plainte contre la duchesse auprés de la grande prévôté de France , si les dires du capitaine El Barto sur sa responsabilité étaient avérés.Mais je vous le déconseille. Si votre plainte aboutit à un procès de l’actuelle duchesse Mircha en haute cour de justice, ce qui n’est pas gagné, il y a de fortes chances qu’un de vos petits enfants vienne sur votre tombe dire :
ça y est grand père, tu as gagné ton procès

Vous pouvez aussi contre le capitaine El Barto déposer plainte puisqu’il aurait avoué avoir participé à la décision de coucher votre nom parmi la liste des personnes à exterminer en Guyenne. Connaissant l’excellence de la justice guyennoise actuelle, dont vous avez eu un aperçu lors de vos procès , nul doute que la justice guyennoise traitera avec sérieux et impartialité votre plainte

Ce que vous pouvez faire dans l’immédiat c’est de rassembler les preuves, déclarations et témoignages au sujet de votre agression et de les transmettre à votre avocat qui s’occupe de votre dossier pour votre futur procès en cour d’Appel. Comme le capitaine El Barto a été responsables en tant que juge de deux des verdicts de vos procès en première instance , procès qui doivent faire l’objet d’une étude en cour d’Appel, votre avocat pourra mettre en avant l’acharnement d’El Barto contre votre personne. ces éléments lui permettront de plaider le mépris ou la profonde ignorance en matière judiciaire d’El Barto puisque celui-ci justifie votre agression par vos nombreux procès alors , que la majorité d’entre eux doivent être rejugés par la cour d’Appel

Pour finir, je tiens à vous signaler la présence dans une province en pénurie d'avocats ,d’un avocat du Dragon en Guyenne, du nom de Jéroen. Ancien régent de Guyenne lors de la période sombre où la Guyenne sous les assauts de la Gascogne et du Perigord faillit disparaitre, nul doute qu’il ne sache vous conseiller , voire prendre votre affaire en mains

En toute amitié aristotélicienne et en espérant vous avoir éclairé

Philipus Aficus [/rp]
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